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Aux multiples facettes
Découvrir la Vallée de la Drôme
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La rivière Drôme, tantôt entrelacements de fougueux rubans opalins, tantôt paisibles lagons turquoise, a sculpté au fil des millénaires les paysages majestueux de la vallée qui l’étreint. Préservée des entraves qui contraignent le flux de la plupart des cours d’eau, elle est l’une des dernières rivières sauvages de France. De sa naissance torrentueuse dans les neiges du Haut-Diois jusqu’à sa rencontre avec le Rhône, la Drôme, véritable colonne vertébrale, structure des territoires dont la diversité fait la richesse de cette région.
L’entrée de la vallée : une zone de confluence riche
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Aux portes de la vallée, à la confluence du fleuve Rhône et de la rivière Drôme, le paysage se dessine tout en douceur. Les plaines fruitières autour de Loriol, les collines et les coteaux de Brézème sont riches d’un patrimoine naturel et culturel. De nombreux villages perchés invitent à la visite : Mirmande, l’un des Plus Beaux Villages de France®, Cliousclat, berceau de la poterie locale. Les villages d’Allex, de Grâne, de Montoison et le Haut-Livron sont également à découvrir. La biodiversité y est abondante notamment dans la réserve naturelle des Ramières et dans la zone Natura 2000 de Printegarde.
Crest, porte d’entrée du Cœur de Drôme
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Au centre du territoire, telle une vigie surveillant l’entrée de la moyenne vallée, perchée sur les derniers escarpements méridionaux des Monts du Matin, la tour de Crest surplombe les eaux de la rivière, la ville médiévale formant le lien entre elles. Après bientôt 900 ans de veille, sa silhouette et ses murs couleur or se détachent toujours sur le bleu profond du ciel déjà méditerranéen. De ses 52 mètres de hauteur, faisant d’elle l’un des plus hauts donjons de France, une vue impressionnante s’offre aux regards, permettant de découvrir la multiplicité de ces petits pays, des vergers en fleur aux cimes enneigées du Vercors.
En regardant vers le couchant, le premier de ces pays qui s’étend sous les yeux du visiteur est une plaine, couverte au printemps de champs et de pêchers en fleurs, d’où émergent des collines offrant abri à des villages perchés à l’allure provençale. Pierres couleur miel, cyprès pointant le ciel, douceur de vivre, chaleur des habitants… Sur l’axe nord-sud de la route des vacances, les portes de la vallée sont une invitation à une halte de douceur.
La forêt de Saoû : une curiosité géologique
Vient ensuite la forêt de Saoû, immense vaisseau de pierre surgi de la terre il y a presque 90 millions d’années, et qui forme une gigantesque cuvette ovale quasiment coupée du monde extérieur. Les géologues appellent ce type de relief un « synclinal perché ». Celui de la forêt de Saoû, le plus grand d’Europe, est délimité à l’ouest par sa proue dominant la plaine du Rhône, Roche Colombe, et à l’est par sa poupe formée par les Trois Becs, sommets mythiques pour tous les drômois. Haroun Tazieff, le grand vulcanologue, disait du synclinal que c’était un des plus beaux paysages au monde.
La Vallée de la Gervanne
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Sur l’autre rive de la Drôme, comme un pendant septentrional à l’impressionnante paroi du synclinal, se dressent les falaises du Vercors, un écrin formé dans les vallées de la Gervanne et de la Sye. Cette zone de plateaux calcaires faisant face aux rayons du soleil méridional, abrite un écosystème d’une richesse notable. Aux effluves de lavande portés par le vent au-dessus des champs se mêlent les arômes du thym et du romarin sauvage, et la senteur des aiguilles de pins sylvestres dispersées au sol et chauffant sur la terre baignée de lumière... aucun bruit si ce n’est le murmure des rivières dans leur lit minéral ou le chant des cigales.
Le pays de Saillans
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Plus loin, en amont, le pays de Saillans aime à cultiver une dualité mêlant douceur de vivre dans ce bourg blotti au milieu des vignes, et force de la nature soulevant les montagnes jusqu’à les transformer en pics et en arêtes, telle la montagne de Cresta qui domine cette partie de la vallée. Ici, l’élément liquide est partout : la Drôme toujours, mais aussi l’eau claire des fontaines et des bassins égrenant les rues de Saillans, autour desquels se dressent les terrasses des cafés et restaurants, et s’élève le brouhaha des conversations du marché. Et enfin, la clairette, symbole de la joie de vivre des habitants de ce petit coin de paradis.